avec Pierre-Yves Jaslet
Réservations : 01 40 05 02 98 / missives@wanadoo.fr
Tarifs adhérents de la Société littéraire.
Vendredi 6 décembre
Visite de l’atelier de Chana Orloff (1888-1968)
Le bâtiment lui-même est un chef-d’œuvre d’Auguste Perret, pionnier de l’architecture en béton armé. Au cœur de la villa Seurat, cité d’artiste construite dans les années 20 où vécurent et travaillèrent Jean Lurçat, Goerg et Gromaire, Chaïm Soutine, Anaïs Nin, Henri Miller. L’atelier abrite l’essentiel de l’œuvre de Chana Orloff, née dans une famille juive d’Ukraine, grande représentante de l’École de Paris, sculpteur restée fidèle à un art figuratif (figures de femmes, portraits, animaux), caractérisé par la pureté, la simplicité et l’expressivité du trait.
RV : 14h30 – 7 bis, villa Seurat 75014 Paris – 15,50€ entrée comprise
Samedi 7 décembre
Les salons de l’hôtel de Lauzun, joyau de l’île Saint-Louis
Exemple unique à Paris d’un hôtel particulier du milieu du XVIIe siècle qui ait conservé deux étages de boiseries. Construit par l’architecte Charles Chamois, collaborateur de Le Vau pour Charles Gruyn, fournisseur de guerre soucieux de ne pas étaler son immense richesse de façon trop ostentatoire. Une façade d’une sobre élégance ne laisse pas prévoir un décor intérieur d’une grande richesse : une salle de réception dotée d’un superbe plafond à poutres peintes, une enfilade de pièces aux boiseries sculptées et dorées à la feuille ou peintes du sol au plafond de scènes mythologiques, de paysages ou de natures mortes exécutées par quelques-uns des meilleurs peintres de l’époque. Un cabinet intime qui immerge le visiteur dans un décor foisonnant. Des habitants illustres : résidence éphémère du duc de Lauzun dont les frasques constituent un des meilleurs passages du Mémoire de saint-Simon. Vendu pendant la Révolution, devenu le siège d’une teinturerie, l’hôtel est acquis au XIXe par un mécène, Jérôme Pichon, qui y loge des artistes et des écrivains : Charles Baudelaire, Théophile Gautier, le peintre Boissard de Boisdenier, organisateur des séances du club des Haschichiens. Restauré au XXe, acquis par la Ville de Paris qui l’a employé comme cadre de réception pour hôtes de marque. Un des lieux parisiens les plus superbes et les plus méconnus.
RV : 10h50 – devant l’entrée au 17, quai d’Anjou 75004 – 17,50€ entrée comprise – limité à 15 personnes
Dimanche 15 décembre
L’hôtel de La Païva, résidence fastueuse d’une des courtisanes les plus célèbres du XIXe siècle
Le salon donnant sur les Champs-Elysées au décor grandiose : plafond de Baudry (un des peintres du palais Garnier). Splendeur d’un escalier en onyx unique à Paris. La salle à manger au décor fantastique comportant une cheminée titanesque. La salle de bain de style mauresque (baignoire en argent). La chambre à coucher au plafond à caissons. Un exemple unique du décor Napoléon III d’une demeure privée. L’étonnante histoire de Thérèse Lachman, née dans un bouge à Moscou, devenue animatrice d’un salon littéraire fréquenté par les frères Goncourt et finalement épouse d’un prince prussien, propriétaire de mines de charbon en Silésie. La splendeur d’une courtisane sans la misère.
RV : 10h – 25, avenue des Champs-Elysées – 17,50€ entrée comprise
Mardi 17 décembre
Port Royal de Paris, l’histoire du jansénisme.
Accès exceptionnel au cloître ainsi qu’au chœur des religieuses et à la salle capitulaire. Histoire d’une abbaye cistercienne fondée au 13e siècle dans la vallée de Chevreuse, dotée d’une règle rigoureuse devenue au 17e siècle propriété de la famille Arnaud qui nomme Angélique mère supérieure, laquelle entreprend de restaurer toute la rigueur de la règle et transfert l’établissement à Paris. Dans le cloître apaisant, évocation de Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran, introducteur en France du jansénisme et confesseur des religieuses ainsi que la question du “formulaire” condamnant le jansénisme que refusent de signer quelques religieuses de Port Royal, thème de la pièce d’Henri de Montherlant. La salle capitulaire, histoire du jansénisme, courant rigoriste, opposé aux jésuites, lié à Port Royal et illustré par Les Provinciales de Pascal. La bulle Unigenitus, promulguée par le pape, à la demande de Louis XIV entraînant la destruction de Port Royal des Champs.
RV : 14h30 – 123, bd de Port Royal 75014 Paris – 12,50€ entrée comprise
Vendredi 20 décembre
Déjeuner historique, littéraire et gastronomique au Grand Véfour.
Visite de la salle et de son superbe décor de soi fixée sous verre.
Apéritif : Champagne Ruinart brut. Histoire du Palais Royal et du Grand Véfour.
Cèpes et châtaignes en bouillon, ricotta prise : Diderot et le Neveu de Rameau.
Lieu jeune, mousseline aux amandes et citron au sel, chou-fleur fondant, coulis de piquillos et pamplemousse rose : Camille Desmoulins et le Palais Royal pendant la Révolution. La naissance de la grande gastronomie dans les restaurants du Palais Royal, théâtres de scènes de La Comédie Humaine.
Petits choux praliné et crème de café, pommes caramélisées à la fève de Tonka, sorbet pomme au four : le déclin du Palais Royal à la fin du 19e siècle et la renaissance du restaurant sous la toque de Raymond Oliver.
Café sélection pur arabica et mignardises, gâteau de Savoie : le Palais Royal raconté par Colette.
RV : 12h15 – 17, rue du Beaujolais – 197,50€ (repas, boisson et conférence compris), règlement en deux chèques, l’un de 175€ à l’ordre du Grand Véfour, le second de 22,50€ à l’ordre de la Société littéraire
Samedi 28 décembre
Les salons du Palais Royal, siège du Conseil d’Etat.
Histoire du Palais Royal commencé par Richelieu, devenu la résidence des Orléans qui reconstruisent le palais à la mesure des ambitions de la deuxième famille du Royaume. Un décor grandiose : l’ancienne salle du ministères des Colonies au riche décor second empire, la salle de la section des finances au décor rocaille, la salle à manger revêtue de marbre, siège du tribunal des conflits, la salle des séances plénières ornée de toiles néo-impressionnistes. Histoire et rôle du Conseil d’Etat, institution née sous l’Ancien Régime, exerçant le double rôle de conseiller de l’Etat et de juridiction compétente pour casser les décrets estimés contraires à la législation.
RV : 13h45 – 2, rue Montpensier – 17,50€ entrée comprise