Albert Cim
Albert-Antoine Cimochowski, naît à Bar-le-Duc le 22 octobre 1845, d’une mère française et d’un père, officier polonais réfugié en France après l’insurrection de 1830.
Dès 1861, il entame à Paris une carrière de fonctionnaire aux Postes et Télégraphes et, sous le nom d’Albert Cim, débute dans le journalisme par des articles de philologie, de critique et de bibliographie qui sont vite remarqués. Il collabore à de nombreux journaux et tient la rubrique Revue littéraire du Radical de 1881 à 1894, puis du National de 1895 à 1897. Il participe également à la rédaction du Dictionnaire de la langue française de Littré. Parallèlement, il publie des études documentaires, littéraires et bibliographiques ainsi que des ouvrages pour la jeunesse et des romans, qui lui valent d’être cinq fois lauréat de l’Académie française. En 1896, il devient bibliothécaire au sous-secrétariat d’État des Postes et des Télégraphes. Il meurt le 8 mai 1924.
Œuvres en ligne
- Une bibliothèque : l’art d’acheter les livres, de les classer, de les conserver et de s’en servir (1902) Texte en ligne
- Le Dîner des gens de lettres : souvenirs littéraires (1903) Texte en ligne
- Récréations littéraires. Curiosités et singularités, bévues et lapsus, etc. (1920) Texte en ligne
- Histoire d’un baiser (1894) Texte en ligne
- Césarin, histoire d’un vagabond (1897) Texte en ligne
- Éléments biographiques d’après C.-E. Curinier, Dictionnaire national des contemporains, vol. II, 1899-1919, p. 329-330
Plus d’informations et d’oeuvres sur «wikipedia.org/wiki/Albert_Cim ».
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Édouard Estaunié (1862 – 1942)
BIOGRAPHIE :
Né le 4 février 1862 à Dijon. Orphelin d’un père qu’il ne connaîtra pas, Édouard Estaunié est élevé par sa mère et son grand-père. De ses ancêtres bourguignons et languedociens marqués de jansénisme, il gardera une certaine austérité. John Charpentier nous raconte qu’âgé de sept ans il avait écrit dans un cahier d’écolier un récit intitulé L’orage où il annonçait déjà sur la couverture les titres des œuvres à venir. La mère garda le secret et devint complice d’un fils qui lui vouera toujours une véritable dévotion. Il entre à Polytechnique avant de devenir ingénieur. En 1891, il fait une entrée discrète dans la vie littéraire en publiant 2 romans. Deux autres romans vont attirer sur lui l’attention de la droite catholique et de la gauche laïque : L’Empreinte dans lequel il dénonce les méthodes d’éducation des Jésuites et Le Ferment dans lequel il attire l’attention sur les dangers moraux de l’éducation scientifique. La vie secrète lui vaut en 1908 le Prix de la vie heureuse. Malgré cette notoriété soudaine, il poursuit une carrière administrative et industrielle dans les Postes et Télégraphes. C’est lui qui utilisera le premier le mot “télécommunication”, promis à un bel avenir.
En 1919, il prend sa retraite de l’administration.En 1923, il est élu à l’Académie française. En 1926 il accepte la présidence de la Société des gens de lettres, qu’il ne parviendra pas à réformer selon ses souhaits.
Analyste attentif, questionnant le destin et la situation de l’homme, Edouard Estaunié reste le romancier de la douleur, de l’invisible et de l’essentiel qui échappe au regard des autres .
Il meurt le 2 avril 1942 à Paris et laisse une œuvre importante composée de romans, d’essais et de récits, malheureusement méconnue aujourd’hui.
En savoir plus : http://www.andrebourgeois.fr/
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André Degaine
C’était avant tout un inlassable spectateur qui savait tout de Louis Jouvet à Charles Dullin et Ludmilla Pitoëff. André Degaine nourrissait la même admiration pour Jean Vilar, Roger Planchon ou encore Patrice Chéreau.
Dés sa tendre enfance à Clermont-Ferrand où il naît en 1926, il s’intéresse à ce qui se passe dans la coulisse d’une scène de théâtre. Venu à Paris, il entre aux Postes et Télégraphes et s’engage dans la compagnie du Jeune Théâtre des PTT à laquelle il consacre de nombreuses heures de loisir. Il y a été tour à tour comédien, décorateur , machiniste,metteur en scène, affichiste et auteur.
Conteur infatigable, il commence à dessiner dès le début des années 1950 l’univers des pièces de théâtre qu’il voit. Il prend des notes, fait des croquis d’après nature et « pioche » dans l’histoire du théâtre.
De ses promenades “autour” du théâtre, il fait un livre qui est devenu un des titres de référence, L’ Histoire du théâtre dessinée (A.-G. Nizet, 1992), dont le succès ne s’est jamais démenti depuis près de vingt ans. Il adaptera le livre pour le destiner au jeunes (Le Théâtre raconté aux jeunes, Saint-Genouph, Nizet, 2006) ou fera connaître le Paris des promenades théâtrales.
Partager son amour du théâtre, des beaux textes a été un viatique tout au long de sa vie. En 1999, il a l’idée du Théâtre – Club sur le modèle des Ciné-clubs qu’il créera au sein de la Société Littéraire.
Avec sa faconde et sa profonde connaissance du sujet, André Degaine parvenait à faire vivre de façon vivante 25 siècles de théâtre, du théâtre grec et la comédie antique, jusqu’au Théâtre Libre, de Jouvet, à Vilar… en passant par Molière, le Boulevard du crime, Courteline, Dullin ou les Pitoëff…
André Degaine est mort dans la nuit du 27 au 28 mai 2010 à Paris.